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Le premier jour à la garderie : ce qu’on vit vraiment

  • Photo du rédacteur: Chris Cos
    Chris Cos
  • 15 juin
  • 2 min de lecture

Lola est entrée à la garderie à dix mois.

Un âge jugé tardif en France, mais assez courant au Québec, où le congé parental est plus long et mieux reconnu.

Pour moi, c’était surtout une étape délicate : notre première vraie séparation.


Jusqu’alors, Lola n’avait été gardée qu’une ou deux heures, ponctuellement, par sa grand-mère paternelle, aimante et attentionnée.

Mais moi, immigrée, sans famille proche, sans réseau autour, je n’avais jamais eu d’autre relais.

Alors ce jour-là, la laisser à quelqu’un d’autre, même pour une heure, m’a bouleversée.


Nous avions pourtant tout mis en place avec douceur : une intégration progressive, un premier petit matin, un retour au travail en mode allégé.

Et malgré cela, les larmes sont venues. Brutes, profondes.

C’était un mélange de peur, de vide, d’incertitude.

C’était irrationnel… et pourtant si réel.


Mais très vite, Lola a trouvé sa place.

Elle a rencontré Hayette, son éducatrice référente , une femme exceptionnelle, lumineuse, profondément humaine.

Celle que je souhaite à chaque enfant.

Lola l’a aimée avec une évidence bouleversante, comme une deuxième maman.

Et je n’ai jamais été jalouse de ce lien.

Au contraire : rassurée, apaisée, profondément touchée de la savoir si bien entourée, et aimée en retour.


Mimi, l’autre éducatrice, a aussi joué un rôle essentiel.

Stable, solide, douce à sa façon, elle a été un repère précieux lorsque Hayette n’était pas là.

C’est avec ces deux femmes que j’ai construit, moi aussi, une véritable relation de confiance.


Au début, je ne laissais Lola que le matin, incapable d’envisager plus.

Puis, au fil des jours, j’ai respiré un peu mieux.

Je l’ai vue s’épanouir, rire, tisser ses propres liens.

Et j’ai compris qu’on peut confier sans se trahir.

Que d’autres bras peuvent entourer sans jamais remplacer.

Et qu’aimer, c’est aussi laisser grandir.


Ce premier jour restera gravé.

C’était un envol. Le sien. Le mien.

Et la première preuve que l’amour maternel, loin de se diviser, peut aussi se multiplier.

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